Ce n’est pas souvent que je vous propose de partager avec vous mes lectures. Je reviens aujourd’hui pour vous parler d’un récit (et non d’une histoire fictive).
Derrière la grille de Maude Julien est un livre qui m’a été prété par une amie. Ce n’est pas mon type de lecture habituellement (j’aime plutôt les romans plus léger et peut être moins dramatique). Bref, j’ai du prendre mon courage à deux mains avant de commencer cette lecture. Finalement, j’ai commencé à le lire, car cette amie devait récupérer son livre, je me suis dit que je passais peut être à côté de quelque chose.
Je ne suis pas celle qui sera la plus à l’aise dans cet exercice, mais je vais tenter de vous traduire cette histoire et mon ressenti. J’espère toutefois que ce type d’article vous plaira également, ça change des articles habituels.
Le résumé de l’éditeur (éditions Stock)
Plus de cinquante ans après, Maude Julien se souvient encore du bruit du verrou, quand la grille s’est refermée sur elle. Son père venait d’acheter une bâtisse lugubre, flanquée d’un parc, dans la région de Saint-Omer. Maude, alors âgée de trois ans, y vivra cloîtrée, sans jamais aller à l’école, sans jamais avoir d’amis. Enfermée mentalement aussi, car le patriarche veut faire de sa fille une « supra-humaine ». Elle doit apprendre à surmonter la peur, les privations, la douleur, la solitude pour être capable de réaliser la mission à laquelle il la destine. Longtemps plus tard, elle comprendra que son père, haut dignitaire d’une obédience maçonnique ésotérique, avait échafaudé un projet vertigineux dans lequel elle tenait le rôle central.
Mon avis global sur le récit de Maude Julien
J’ai été assez troublée par cette histoire énumérant l’enfance de Maude Julien. Je suis d’une nature assez sensible, j’ai naturellement eu un peu de mal à m’y mettre. Rien que la couverture est sombre et ne présage rien de très heureux.
Ce n’est pas un livre facile à lire, non pas techniquement, mais plutôt car cette histoire est déstabilisante et touchante. Je ne suis pas une grande lectrice et je n’ai eu aucune difficulté à arriver au bout de ce livre de poche de 285 pages.
J’ai trouvé ce témoignage poignant et j’ai été marqué par la contradiction entre relation à la fois fusionnelle avec ses parents et la dureté de l’éducation de fille sur-humaine qu’ils infligent à leur fille.
Je me suis sentie assez oppressée car j’ai eu l’impression de me retrouver aussi derrière cette grille, totalement en autarcie. L’auteur a su traduire sa souffrance, son incompréhension et même sa révolte sans non plus s’en prendre à ses parents ce qui m’a permise de ressentir beaucoup d’empathie envers elle. C’est une histoire très bien écrite où Maude raconte avec beaucoup de sobriété, de clarté et finalement a su conserver le ton de l’innocence d’une enfant.
J’ai regretté les quelques pages manquantes à la fin du livre pour expliquer sa plus en profondeur sa réinsertion dans le monde extérieur, même si l’épilogue est venu répondre à quelques une de mes questions.
Finalement, je ne regrette absolument pas cette lecture, c’est un témoignage de force, de courage et d’espoir.
J’ai beaucoup apprécié. Peut être que je pourrais aussi me diriger par la suite vers des récits autobiographiques.
Ah bah tiens, je suis justement en train de le lire :-). Donc je reviendrai lire ton article à la fin :-). Je lis beaucoup de livres témoignages (les derniers en date étaient ceux de Toni Maguire (« Ne le dis pas à Maman » et « Papa est revenu », je te conseille le premier), et Robbie Garner (« Personne n’est venu »). Ce sont des témoignages épouvantables et à la hauteur (s’il y en a une) de l’inhumanité…
Ah oui j’ai entendu parler du livre de Toni Maguire. Je sais qu’il a eu un excellent accueil. Merci pour ton commentaire en tout cas, n’hésite pas à revenir me dire ce que tu en a pensé ! 😉
J’ai terminé de lire « Derrière la grille » courant février mais je n’ai pas eu le temps de repasser entre temps ici. Son texte est plutôt bien construit, on se met très vite dans sa peau de petite fille sous emprise et enfermée. Inhumain tout simplement ! Et voir qu’au fur et à mesure elle se rend compte que son père est un personnage-mensonge est bien retranscrit. La vie après le mariage est effectivement pas tellement évoquée, mais on sent tout de même que passer ce portail pour la toute dernière fois est une renaissance. Maintenant je pense qu’elle a du souffrir de beaucoup de séquelles psychologiques :/. Je ne le relirai pas, mais c’était intéressant.
Ce livre a l’air pas mal malgré sa couverture toute triste. Je préfère moi aussi lire des choses plus heureux mais en ce moment je change un pe . Je lis demain de Musso qui n’est vraiment mal. J’aime le fait de ne pas avoir envie d’en sortir et de le lire d’une traite.
Le prochain ça sera central pari de lui même.
Bisous
Si tu veux j’en ai à te prêter.
Ah oui, pourquoi pas 😉 Je finis celui que je suis en train de lire et je te le demanderai ! Bisous
Je ne sais plus si on en avait parlé mais je suis contente que ce livre t’ai plu! Moi tu le sais je ne lis que des autobiographies : les dernières: celle de Flavie Flament et Ingrid Chauvin (je fais dans le people!) qui sont tristes également mais super intéressantes, je te les prêterai si tu veux, quoi que, je pense que tu n’auras plus le temps de lire bientôt!